vendredi 25 janvier 2019

Extrait de JT: réseaux sociaux et recherche d'emploi

Diffusé le : 25/07/2017


De plus en plus de demandeurs d'emplois et de recruteurs utilisent les réseaux sociaux. A travers les interviews de personnes en recherche d'emplois, de recruteurs et de personnes récemment recrutées, le reportage présente les avantages des applications de réseaux sociaux (facebook, Tweeter, etc.). Le reportage permet d'illustrer le fonctionnement d'un marché, le marché du travail, ou d'évoquer le rôle des réseaux sociaux

lundi 21 janvier 2019

L'influence du milieu social d'origine sur le parcours scolaire


Article du Monde: les utilisations d'Internet restent marquées selon le milieu social

Dominique Pasquier : «Les usages avancés du Net restent élitistes»
Par Erwan Cario — 21 novembre 2018

Avec les smartphones, Internet est entré dans les usages quotidiens des familles modestes. Mais il s’agit avant tout d’une version simplifiée et servicielle.

  • «Les usages avancés du Net restent élitistes»
Sociologue, directrice de recherches au CNRS et enseignante-chercheuse à Télécom ParisTech, Dominique Pasquier a enquêté sur l’appropriation par les classes rurales et populaires de l’outil numérique lors de la dernière décennie. Son enquête a été publiée dans un livre, l’Internet des familles modestes, sorti en octobre aux éditions Presses des Mines.
Longtemps, on a parlé de fracture numérique, des classes populaires et rurales qui n’étaient pas connectées…
Les familles modestes se sont équipées plus tard que les autres. Je me suis intéressée à ce sujet car ça m’horripilait de voir de nombreux travaux sur les usages d’Internet, mais toujours sur les mêmes populations, comme les jeunes, les diplômés, les urbains. Il y a eu aussi des travaux sur les populations précaires, comme sur l’usage du téléphone mobile dans les périodes de migration. Il y avait donc les précaires et les élites avec leurs usages innovants, mais rien entre les deux. Le projet est parti de cette interrogation : est-il en train de se passer quelque chose que personne n’est allé voir ? C’était étrange car on savait par certaines enquêtes qu’il y avait un rattrapage énorme qui s’était fait, notamment avec le smartphone (...).

Ces familles [ordinaires] accèdent-elles aussi à Internet avec un ordinateur ?
Non, ces familles ne se sont jamais vraiment approprié l’ordinateur. Les tablettes et téléphones, avec leur interface tactile, suppriment l’obstacle du clavier et de la souris. C’est ce qui a boosté l’équipement et la connexion.
L’Internet de ces familles est donc une version simplifiée, tactile et servicielle…
Oui, Internet a avant tout pour elles un usage utile, qui s’intègre parfaitement dans le quotidien. Ce que je retiens, c’est que les personnes que j’ai rencontrées ont pris ce qui était important pour elles. Mais ce qui a encore du mal à passer aujourd’hui, c’est la dématérialisation des services administratifs. Ce sont des personnes qui se promènent sur le Bon Coin avec une grande aisance, elles n’y ont aucun problème d’interface, et dès qu’elles se retrouvent sur le site de Pôle Emploi ou de la CAF, c’est l’horreur. Ce sont d’énormes problèmes d’ergonomie, et il y a une grosse responsabilité de la part des pouvoirs publics.
Une des conclusions assez inattendue de votre enquête, c’est que le mail est quasi absent…
Je ne m’y attendais pas. Et ça explique aussi les problèmes avec les administrations. Le mail n’est pas du tout utilisé pour communiquer. Il sert pour la gestion des comptes sur les sites d’achats et pour les services publics. Mais les boîtes mail se retrouvent très vite encombrées par les pubs. Il y a aussi un rapport à l’écrit différent avec le mail, qui est plus protocolaire que les messages laissés sur Facebook (...).
Internet, dans sa globalité, ne reste-t-il pas très élitiste ?
Oui, complètement. Les travaux sur les hackers ont bien montré qu’il s’agissait dans la plupart des cas d’hommes très diplômés. Les usages très avancés et créatifs, ça reste une histoire de classes supérieures. Et il y a aussi un aspect d’humilité très fort, il ne faut pas «ramener sa fraise» en ligne (...).


mardi 15 janvier 2019

Article du Monde

 Cet article illustre l'impact de la socialisation différente selon le sexe durant l'enfance, sur l'exercice des rôles hommes/ femmes à l'âge adulte.

 

Tâches ménagères : les inégalités ont la vie dure

LE MONDE | 29.10.201




Si les emplois du temps des femmes et des hommes ont convergé ces trente-cinq dernières années, les premières continuent d’assumer les deux tiers du travail domestique. Plus inquiétant : le rapprochement des emplois du temps a tendance à se ralentir, ce qui pourrait annoncer qu’un palier est en voie d’être atteint.

(...) « L’essentiel du mouvement de convergence se fait dans les années 1970 et 1980 »,confirme Cécile Brousse, l’une des auteurs de l’étude. Dans le détail, on remarque que cette convergence est liée à la baisse du temps consacré au travail rémunéré chez les hommes (montée du chômage, part croissante des retraités) et au fait que les femmes passent de leur côté moins de temps à s’occuper du foyer.
En d’autres termes, « ce sont les femmes qui font la plus grande partie du chemin », résume Cécile Brousse. Sur l’ensemble de la période, « les citadines consacrent dix heures de moins par semaine » aux tâches domestiques, établit l’Insee. Phénomène à la fois imputable à des éléments sociodémographiques (hausse du niveau d’étude, du taux d’activité, de la part de femmes vivant seules et diminution du nombre d’enfants par femme), mais aussi, et pour moitié, à d’autres facteurs tels que « la très forte diminution du temps consacré à l’entretien des vêtements » (moins deux heures par semaine en moyenne). Oubliés le tricot et la couture : le rapiéçage a perdu de son attrait face aux vêtements bon marché. De même, la lessive à la main est de plus en plus rare et le repassage est devenu facultatif sur des vêtements fonctionnels comme le jean.



Autres tâches qui prennent l’eau : la vaisselle (moins trois heures par semaine) et la cuisine (moins deux heures par semaine). L’exception française semble finalement céder : comme les autres pays occidentaux, les Français mangent davantage à l’extérieur, se font livrer ou optent pour les plats préparés.

Externalisation des tâches

Ce n’est donc pas tant que les hommes en font plus (même si, de fait, ils consacrent trois heures et demie supplémentaires par semaine aux tâches domestiques) mais qu’une part croissante des tâches s’est déplacée à l’extérieur des ménages, « ce qui a permis aux femmes de se détacher de la sphère familiale et de vivre de manière plus indépendante », dit l’Insee.
Mais, et ce n’est pas le moindre des paradoxes, ce sont aussi les femmes qui ont assumé cette externalisation : « Une part importante de la population féminine, en partie libérée des tâches ménagères, a occupé les postes créés » dans le secteur du ménage, de l’aide à la personne, de l’accueil des jeunes enfants, des activités récréatives ou encore de la restauration.
Dans ses travaux, Cécile Brousse évoque à ce titre un « régime libéral » dans lequel les femmes les plus aisées se déchargent (notamment vers une main-d’œuvre féminine étrangère), tandis que les hommes continuent de limiter leur implication dans les tâches les moins gratifiantes.

Les mères continuent d’assumer 65 % des tâches parentales
C’est d’ailleurs une autre observation majeure que fait l’Insee sur ces trente-cinq dernières années : si les hommes, pris dans leur globalité, demeurent réfractaires à la vaisselle et à l’entretien du linge, ils consacrent en revanche cinquante minutes de plus par semaine aux enfants, « l’essentiel de cette évolution s’étant produite au cours de la dernière décennie », précise l’étude. Sans surprise, ce sont surtout les activités de jeux, de conversation et d’aide à l’apprentissage que les pères privilégient, c’est-à-dire celles qui procurent le plus de satisfaction.
Au bout du compte, les mères continuent d’assumer 65 % des tâches parentales. Ce qui, rappelle l’Insee, pèse sur leur activité professionnelle, et se traduit par des interruptions de carrière et des journées de travail plus courtes. Avec, à la clé, des inégalités de salaire et la persistance d’un « plafond de verre »


« Pourquoi les hommes et les femmes effectuent-ils des choix aussi conformes à la tradition ? », s’interrogent les chercheurs. En effet, même lorsque les femmes investissent fortement le marché du travail, voire lorsqu’elles gagnent plus d’argent que leur conjoint, « on n’observe pas le renversement des rôles qu’impliquerait une répartition des tâches efficiente ». Il existe bien un quart des couples dans lesquels l’homme fait davantage de travail domestique et «  ce sont plutôt des couples où l’homme est au chômage ou des couples où les deux conjoints travaillent et où il y a des contraintes horaires », analyse la démographe Ariane Pailhé.

Les normes de genre restent donc prédominantes, même chez les jeunes générations, puisque l’Insee observe une implication précoce des filles dans les tâches tournées vers l’entretien des membres de la famille. Or, ce sont bien ces normes qui recèlent les futures marges de progression, une fois épuisées celles issues de l’automatisation des tâches ménagères et de la progression du taux d’activité des femmes (...).

  • Julia Pascual
    Journaliste au Monde

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/famille-vie-privee/article/2015/10/29/taches-menageres-les-inegalites-ont-la-vie-dure_4798764_1654468.html#pXhMQ24uJ2hQU3AW.99

jeudi 10 janvier 2019

Extrait de JT: l'importance de la socialisation primaire

Un extrait de JT de F2 du 18 avril 2016 disponible ici: https://www.francetvinfo.fr/societe/education/education-les-premieres-annees-de-l-enfance-sont-elles-vraiment-fondamentales_1411455.html

" Parler, compter, communiquer avec les autres, et si tout cela ne pouvait s'apprendre que pendant la petite enfance ? Selon l'auteur du best-seller mondial "Tout se joue avant six ans", le pédiatre américain Fitzhugh Dodson, les stimulations reçues pendant nos cinq premières années vont déterminer notre intelligence d'adulte."

mercredi 9 janvier 2019

Extrait de JT: alimentation, quand l'arrivée d'un bébé change tout

Diffusé le : 12/03/2017

L'arrivée d'un enfant s'accompagne souvent d'un changement de l'alimentation des parents. Il s'agit de préserver la santé des enfants et de leur donner de bonnes habitudes alimentaires. Un reportage exploitable à propos de la socialisation primaire et secondaire: les parents apprennent eux-mêmes de nouvelles normes et les transmettent à leur enfant

lundi 7 janvier 2019

Noël: un ensemble de normes à respecter

Un extrait de JT de F2 du 18 décembre 2016 disponible ici https://www.francetvinfo.fr/decouverte/noel/noel-reve-ou-cauchemar_1975623.html

Cet extrait permet de montrer que les fêtes de Noel s'accompagnent d'une multiplicité de normes à respecter. Pourtant, l'"esprit de Noel" semble être une valeur qui ne fait pas l'unanimité.

vendredi 4 janvier 2019

Plan CH sur la socialisation

3ème thème Identité sociale et groupes sociaux
Ch1 Les comportements individuels sont-ils naturels ou construits ?

Programme :
On étudiera les processus par lesquels l'enfant construit sa personnalité par l'intériorisation/ incorporation de manières de penser et d'agir socialement situées. On s'interrogera sur les effets possiblement contradictoires de l'action des différentes instances de socialisation (famille, école, groupe de pairs, média). On mettra aussi en évidence les variations des processus de socialisation en fonction des milieux sociaux et du genre, en insistant plus particulièrement sur la construction sociale des rôles associés au sexe.
On se demandera en quoi le processus de socialisation secondaire (conjugale, professionnelle, etc...) est lié aux conditions et aux effets de la socialisation primaire. On montrera également que la socialisation, aux différents âges de la vie, fait se succéder des phases de transition et des processus de restructuration de l'identité sociale.

Notions : Normes Rôles
Valeurs Socialisation différentielle
Socialisation primaire Socialisation anticipatrice
Socialisation secondaire

Objectifs :
- Comprendre que la socialisation est un processus complexe d’apprentissage mêlant inculcation et rôle actif de l’enfant et de l’adulte.
- Montrer que la socialisation varie selon les époques, le lieu, mais aussi le milieu social et le genre.
- S’interroger sur l’influence de la socialisation primaire sur la socialisation secondaire
- Saisir comment la socialisation rythme la vie d’un individu et fait évoluer son identité sociale.

Problématiques :
- La socialisation s’impose-t-elle à l’enfant ?
- De quelle manière la socialisation de l’enfant diffère-telle selon le genre et le milieu social ?
- La socialisation primaire influe-t-elle définitivement sur la personnalité, ou alors peut-on redéfinir, et dans quelles limites, de nouvelles façons de penser, se sentir, se comporter ?
- En quoi la socialisation dessine-t-elle le « cycle de vie » d’un individu ?






Introduction : Document 1

I. Comment devient-on des êtres sociaux ?

A. La socialisation permet de vivre en société doc2, doc3+1p180, doc4

B. La socialisation est un processus complexe d’apprentissage doc5, 3p181

II. En quoi la socialisation des enfants est-elle un processus différencié ?

A. La socialisation différentielle selon le milieu social et le mode de vie des parents 4p180, doc6

B. Les enfants apprennent des rôles sexués doc7, 2p184, doc8

III. Comment les identités se reconstruisent-elles l’âge adulte ? Doc 9+ problématique

A. Les socialisations passées pèsent sur les comportements présents 1p188, doc 10, doc 11

B. Exposé à d’autres situations, l’individu s’adapte 2p186, 4p187, 4p193

C. Souhaitant acquérir un nouveau statut, l’individu anticipe les apprentissages à réaliser 1p192