Thème
2 Le financement de l’économie
Ch
1 De quelles manières les agents économiques peuvent-ils financer
leurs activités économiques ?
Programme :
Les choix de financement des agents économiques
seront présentés de manière élémentaire. La notion de crédit
sera illustrée par une présentation de différentes formes de prêt,
en s’appuyant sur des exemples : prêts à taux fixe, prêts à
taux variable, échéance des prêts. On montrera que le taux
d’intérêt est à la fois la rémunération du prêteur et le coût
du crédit pour l’emprunteur et qu’il varie en fonction du risque
associé au crédit. On pourra illustrer ce mécanisme à partir de
l’exemple des crises des dettes publiques. On distinguera le
financement intermédié et le financement direct. Dans la procédure
de financement par appel au marché, on présentera les grandes
catégories de titres émis et échangés (actions, obligations)
ainsi que leur mode de rémunération (dividende, intérêt).
Notions :
Autofinancement
Financement direct, financement indirect
Taux d’intérêt
Risque de crédit
Objectifs :
-
Etudier et classer les différentes possibilités pour financer les
dépenses des agents économiques.
-
Montrer les différentes modalités du crédit et le rôle du taux
d’intérêt.
-
Comprendre les grands principes de fonctionnement des marchés
financiers
Problématiques :
-
Quelles sont les différentes manières de financer les activités
économiques des agents lorsque ceux-ci ont des besoins supérieurs à
leurs ressources ?
-
Quels sont les avantages et les risques de chacun de ces modes de
financement ?
1.
Quelles sont les différentes possibilités pour une entreprise ou
une administration publique pour financer son activité économique ?
2 p110, Ex1 poly et
texte à trous
2.
Quel est le rôle du taux d’intérêt quand un agent s’endette ?
3
p115, Ex 2 à 5 poly
3.
Le recours massif aux crédits et aux marchés financiers est-il une
bonne chose pour la société ?
A.Les
marchés des capitaux sont-ils un mode de financement satisfaisant ?
Ex
6 à 8 poly
B.
Les crédits provoquent-ils des bulles immobilières ? Ex 9 et
10 poly
En
1298, un négociant génois, Benedetto Zaccaria, identifie une
affaire potentiellement très rentable. Il sait qu'un stock d'alun de
20 tonnes est à vendre à Montpellier et que l'alun1
est actuellement très demandé à Bruges, dans les Flandres, où
l'industrie textile florissante en fait grande consommation. Pour
simplifier, supposons qu'une seule et même monnaie constituée de
pièces d'or, les ducats, soit utilisée en Méditerranée et dans
les Flandres.
Zaccaria
est propriétaire d'un seul bateau et dispose des informations
suivantes. Il sait que 20 tonnes d'alun se vendaient couramment
environ 2 000 ducats à Bruges ces derniers mois. Ayant approché le
propriétaire du stock d'alun à Montpellier, il sait pouvoir
l'acquérir pour 1000 ducats. L'opération durera trois mois : deux
mois de transport maritime, un mois pour ramener l'or de Bruges à
Gênes, par la voie terrestre, beaucoup plus sûre.
Voici
les différentes possibilités qui s’offrent à lui à Gênes, en
1298.
-
Il peut financer tout seul, lui-même, l’opération et avancer les 1000 ducats en les prenant sur sa cassette personnelle. Il gardera pour lui seul la totalité des bénéfices et n’aura de compte à rendre ni à des banquiers pointilleux, ni à des associés soupçonneux. L’ennui est que si l’affaire tourne court –le bateau coule, le prix de vente de l’alun s’effondre- il supportera tout seul le risque de l’aventure. De surcroît, il se prive de faire une excellente affaire. La demande est forte à Bruges, il pourrait vendre facilement le double d’alun mais ses propres moyens sont limités et il se prive, en n’utilisant que son propre argent, de faire des bénéfices plus conséquents.
-
Pourquoi ne pas s’associer avec d’autres ? Zacco et Suppa, deux amis de bonne famille, seraient prêt à participer à son activité en apportant chacun de quoi acheter un second bateau et 20 tonnes d’alun supplémentaires. En disposant ainsi d’un plus grand capital, Zaccaria pourrait rendre son affaire plus profitable et il partagerait les risques avec ses associés. Mais l’idée de partager les bénéfices avec eux et les risques de désaccord sur la stratégie à mener ne l’enchantent guère. Surtout si ses deux amis se liguent contre lui.
-
Pourquoi ne pas alors emprunter une somme équivalente. Son ami Unpeto lui a souvent parlé de cette bourse où ceux qui ont de l’argent à placer sont disposés à le prêter à ceux qui en ont besoin, moyennant intérêt. Voyons, si Zaccaria vend des obligations2, gagés sur son négoce et rapportant à leur détenteur un taux d’intérêt de 5%. Il sera gagnant si la somme empruntée lui rapporte dans son affaire plus de 5%, par exemple 6 ou mieux, 10 %. En plus, les épargnants qui lui avanceront cette somme lui laisseront gérer comme il entend son activité, du moment qu’ils ont leur 5%. L’ennui est que l’affaire est risquée. Que se passera-t-il si son négoce rapporte moins que prévu : 4 %, voire 3% du capital engagé ? Contrairement aux associés, qui acceptent de partager les bénéfices selon leur niveau, et même les pertes, pour les prêteurs, 5%, c’est 5% : par ici la monnaie ! Et puis, il faut rembourser la somme empruntée.
-
Un banquier ferait-il mieux l’affaire ? A priori, un banquier ne lui fera pas grâce des intérêts à payer, puisque c’est sa principale source de revenu. Mais il peut être plus conciliant, et on peut obtenir une renégociation du prêt en cas de coup dur. Comme celui-ci a de multiples clients, il peut plus facilement amortir l’infortune de certains de ces clients par la bonne fortune des autres. Mais dans ce cas, adieu l’autonomie. Rien de pire que le nez d’un banquier dans vos livres de comptes !
Récit
construit à partir de l’ouvrage « Le commerce des promesses,
petit traité sur la finance moderne », Pierre-Noël Giraud,
Ed. Le seuil, 2001.
-
Comprendre : A partir du texte, complétez le schéma ci-contre avec les termes suivants : Financement intermédié/ Augmentation de capital/ Autofinancement/ Financement externe.
-
Définir : Proposez une définition de l’autofinancement et une définition du financement externe.
-
Expliquer : Vous préciserez les avantages et les inconvénients de chaque possibilité de financement (tableau page suivante)
|
Avantages
|
Inconvénients
|
Autofinancement
|
|
|
Augmentation
de capital
|
|
|
Emprunt
obligataire
|
|
|
Intermédiation
bancaire
|
|
|
Exercice
2 : Le taux d’intérêt et rémunération du prêteur
Caroline,
élève en première ES, a reçu 150 euros de la part de ses parents
et grands-parents pour Noël 2017. Elle souhaite dépenser 50 euros
pendant les soldes à partir du 11 janvier 2018 mais économiser 100
euros afin de financer un voyage avec ses amis pour fêter sa
réussite au baccalauréat en juillet 2019. Son père lui propose
d’ouvrir un Livret Jeune pour placer ses 100 euros. Un livret
jeune est accessible à toute personne âgée de 12 à 25 ans,
résidant en France à titre habituel. La rémunération est de
2,25% par an et les intérêts sont totalement exonérés de l'impôt
sur le revenu et des prélèvements sociaux.
1.
Si Caroline ouvre un Livret Jeune le 01 Janvier 2018, place sur ce
Livret 100 euros et ne fait aucun retrait au cours de l’année,
quel sera le montant des intérêts que la banque lui versera sur son
livret le 31 décembre 2018 ?
2.
Quel serait le montant au 31 décembre 2019, si elle conservait
toutes ces sommes sur son livret (les 100 euros et les intérêts
reçus l’année précédente) et renonçait à les dépenser pour
fêter son bac ?
Exercice
3 : Baromètre des taux de crédit immobilier – Taux d’intérêt
au
16/10/2018
|
15 ans
|
20 ans
|
25 ans
|
|||
|
Taux fixe
|
Taux
révisable
|
Taux fixe
|
Taux
révisable
|
Taux fixe
|
Taux
révisable
|
excellent
|
1,15
|
0,85
|
1,35
|
1,45
|
1,55
|
1,19
|
bon
|
1,5
|
1,65
|
2,5
|
1,93
|
1,9
|
1,67
|
Taux
hors assurance. Taux révisable : + ou -1 %. Bon : meilleur que les
taux moyens constatés.
http://www.meilleurtaux.com/
1.
Discuter - Quels peuvent être les avantages et inconvénients d’un
taux révisable ?
2. Comparer
- Comparez les taux selon la durée du crédit.
3. Expliquer
- Qu’est-ce qui pourrait expliquer que certains emprunteurs
obtiennent un taux « excellent » et d’autres un taux « bon »
voire moins bon ?
Exercice
4 : Le crédit revolving* en accusation
Avec
38 milliards d'euros de crédits accordés en 2009, les crédits à
la consommation sont en baisse annuelle de 13 %. C'est
d'une certaine façon une bonne nouvelle, tant il contribue souvent à
plonger des ménages modestes dans le surendettement. Surtout le «
crédit revolving».
«
Besoin d'argent rapidement ? » « Augmentez votre pouvoir d'achat. »
« C'est le moment de financer toutes vos envies ! » Les slogans des
offreurs de crédits revolving font tout pour faire croire aux
consommateurs que le bonheur est dans le prêt. Les crédits
revolving (crédits renouvelables, en français) sont distribués par
les banques, des établissements de crédit spécialisés (Cetelem,
Sofinco, Cofinoga, etc.) et des distributeurs (Auchan, Darty, Ikéa…).
Ils permettent à l'emprunteur de disposer très rapidement d'une
somme d'argent qu'il peut dépenser à sa guise. Et le volume de
crédit disponible se reconstitue au fur et à mesure des
remboursements effectués.
Mais
cette liberté de dépenser est chèrement acquise : les taux varient
entre 15 % et 20 %, et plus du tiers sont supérieurs à 19 % ! Or,
si les crédits revolving ne représentent que 21 % du volume total
des crédits à la consommation accordés aux ménages aujourd'hui ce
sont les personnes aux bas revenus qui y ont principalement recours.
Le
crédit revolving en accusation, C. Alet-Ringenbach, Alternatives
Economiques n° 278 - mars 2009
*
Un crédit « revolving » ou « renouvelable » (en français) est
une somme d’argent que le client peut utiliser à tout moment et
rembourser selon un échéancier très flexible.
1.
Définir : qu'est-ce qu’un crédit revolving ?
2.
Calculer – Calculez le total des intérêts que verserait un ménage
qui utiliserait pendant 5 ans consécutivement un crédit
renouvelable de 1000€ à un taux de 20% par an.
3. Expliquer - Expliquez le passage souligné.
3. Expliquer - Expliquez le passage souligné.
4.
Expliquer : Pourquoi, selon vous, un prêt immobilier a-t-il Un
taux d’intérêt plus bas ?
Exercice
5 : Le prix de l’argent... et du temps
Le
taux d’intérêt est le prix de l’argent que vous n’avez pas et
que vous empruntez pour une durée et selon des modalités
déterminées. Inversement, c’est le prix de l’argent que vous
avez et que vous prêtez pour un certain temps (…)
Quand
vous empruntez de l’argent, le service qui vous est rendu par le
prêteur est de vous faire profiter par anticipation de vos revenus
futurs. Par exemple, vous pouvez décider d’emprunter sur deux
ans de l’argent pour acheter aujourd’hui les meubles d’une
chambre à coucher. Ou bien, vous pouvez choisir de mettre de côté
petit à petit la somme nécessaire et acheter les meubles « cash »
dans un an et demi. Si vous empruntez, vous allez payer, par le
versement des intérêts, le gain d’un an et demi d’utilisation
de ces meubles. S’il s’agit d’un emprunt pour « s’installer
» professionnellement, le service rendu n’est pas un gain de temps
de consommation mais une possibilité de gagner des revenus.
A
l’inverse, quand vous prêtez de l’argent, le taux d’intérêt
correspond à la rémunération d’une abstinence. Vous renoncez,
pendant un certain temps, à consommer immédiatement et, plus
largement, à avoir la libre disposition de votre argent. Plus
longue est l’abstinence et plus vous pourrez, en principe, obtenir
un taux d’intérêt élevé (…).
Le
taux d’intérêt rémunère aussi le risque pris par le prêteur :
le risque de ne pas être remboursé (ce qu’on appelle le risque de
défaillance ou de défaut) ; le risque que l’inflation
dévalorise la somme remboursée. Le taux d’intérêt comprend donc une prime de risque variable en fonction de la confiance accordée à l’emprunteur, de la durée du placement et de l’anticipation de l’inflation. Lafinancepourtous.com
dévalorise la somme remboursée. Le taux d’intérêt comprend donc une prime de risque variable en fonction de la confiance accordée à l’emprunteur, de la durée du placement et de l’anticipation de l’inflation. Lafinancepourtous.com
1.
Expliquer : A quel sacrifice consent le créancier ?
Pourquoi l’accepte-t-il ?
2.
Interpréter : que signifie la 1ère phrase
soulignée ?
3.
Illustrer : Montrez à l’aide d’un exemple que le taux
d’intérêt varie selon la durée du crédit.
4.
Expliquez : Quels sont les deux types de risques pris par le
créancier ?
Exercice
6 : Vidéo « dessine moi l’éco » sur la Bourse
-
Définir : qu’est-ce que la Bourse ?
-
Décrire : quels agents peuvent investir en Bourse ?
-
Expliquer : Pourquoi et quand un investisseur achète-t-il des actions ?
-
Distinguer : différencier les deux marchés
-
Expliquer : Comment est fixé le prix d’une action ?
-
Expliquer : pourquoi les marchés financiers sont-ils accusés de provoquer des crises ?
-
Définir : qu’est-ce que la spéculation ?
Exercice
7 : Valeur de l’indice CAC 40 entre mars 1990 et
octobre 2018
(en
points, base 1000 au 31 décembre 1987) d’après
http://fr.finance.yahoo.com/q/hp?s=^FCHI
A
savoir – Qu’est-ce que le CAC40 ?
Le
CAC40 est le principal indice boursier de la place de Paris. Il
permet de mesurer l’évolution moyenne des cours de 40 actions de
très grandes entreprises qui s’y financent (Total, Sanofi-Aventis,
BNP Paribas, LVMH, Air Liquide, Danone, GDF-Suez, France Télécom…).
Le poids de chaque entreprise dans l'indice est pondéré en fonction
de l'importance de sa valeur boursière.
Calculer :
A
l’aide de calculs appropriés (coefficients multiplicateurs ou taux
de variation), présentez l’évolution du CAC 40 en complétant le
tableau ci-dessous.
Période
|
Variation
du CAC 40
|
De
1990 à 2018
|
|
De
1990 à 2000
|
|
De
2000 à 2003
|
|
De
2003 à 2007
|
|
De
2007 à 2009
|
|
De
2009 à 2012
|
|
De
2012 à 2018
|
|
Exercice
8 : Le marché financier : des investissements
rationnels ?
Pour
bien comprendre la logique spéculative, prenons à titre
d'illustration l'exemple de la bulle Internet. Selon les partisans de
l'hypothèse d'efficience financière, l'accroissement des cours
boursiers à la fin des années 1990 aurait dû dissuader les
investisseurs de les acheter. La demande ne diminue-t-elle pas avec
le prix ? En effet, à leurs yeux, il est irrationnel d'acheter
un titre poussé par la spéculation à 100 euros alors que sa
« vraie valeur » est 10 euros.
Que
vaut cet argument ? Il repose sur deux hypothèses également
contestables. D'une part, ce raisonnement suppose de connaître la
vraie valeur du titre. Or,
comme les titres financiers sont des droits sur des revenus futurs
par nature fortement incertains, leur valeur est également fortement
incertaine. […]
Considérons
maintenant la deuxième hypothèse. Le raisonnement consistant à
comparer 100 euros, le prix d'aujourd'hui, à 10 euros, la
vraie valeur, suppose que l'investisseur achète l'action dans le but
de la conserver en portefeuille. Or, et c'est là notre deuxième
objection, sur des marchés liquides, l'investisseur a d'autres
projets : il achète dans la perspective de revendre plus tard.
Ce qui motive son action n'est aucunement la « vraie valeur »
mais l'anticipation du prix futur. Ce qui l'intéresse n'est pas le
revenu mais la plus-value. C'est très différent. Par exemple, s'il
pense que le titre vaudra demain 105 euros, il est absolument
rationnel pour lui de l'acheter à 100 euros, même si, par
ailleurs, il croit que sa « vraie valeur » est de
10 euros.
[…]
Ce qui compte pour l'investisseur rationnel n'est pas la valeur
objective du titre en tant que droits sur des revenus futurs, mais la
manière dont évolue l'opinion majoritaire du marché. Sa référence
n'est pas l'économie réelle, mais le marché lui-même.
Par
conséquent, une période de hausse des cours, loin de susciter un
repli de l'investissement comme le voudrait la loi de l'offre et de
la demande, peut le favoriser énormément en engendrant une croyance
durable dans la hausse future. Or, comme le prix qui se forme est le
résultat de ces comportements, la croyance majoritaire dans la
hausse produira mécaniquement la hausse. C'est ce qu'on nomme une
« prophétie autoréalisatrice »
André
Orléan, « Pourquoi
tant de crises ? »,
Alternatives Economiques Hors-série n° 087 - décembre 2010
1.
Illustrer :
illustrez la phrase soulignée.
2.
Expliquer :
Pour des "biens normaux", c'est-à-dire des biens achetés
pour être consommés et non pour être revendus, que fait la demande
en général lorsque le prix augmente ? Pourquoi peut-il en aller
inversement pour les actifs financiers ?
3.
Expliquer :
Sur quoi se fonde l’ « investisseur rationnel » pour
prendre ces décisions ?
4.
Expliquer :
pourquoi les bulles financières peuvent parfois qualifiées de
« prophétie autoréalisatrice » ?
Exercice
9 : Vidéo Les mécanismes de la crise immobilière
1.
Justifier
- Pourquoi peut-on avancer l’idée que « le crédit c’est génial
» ?
2.
Expliquer
- Expliquer le mécanisme de gonflement puis d’éclatement de la «
bulle immobilière ».
3.
Discuter
- Les principales victimes de la crise des subprimes sont-elles des «
Joyce » ou des « Cynthia » ?
4.
Expliquer
- Pourquoi l’Etat accepte-t-il de renflouer la banque ?
Exercice
10 : Evolution des prix et des ventes de maisons aux Etats-Unis
1.
Présentez l’évolution des prix des maisons aux Etats-Unis.
2.
Comment expliquer que l'évolution des crédits aux ménages soit
parallèle à celle des prix immobiliers ?